DES CHEVAUX SIOUX EN PICARDIE.
NOKOTA | |||
CHANTILLY : Au royaume des chevaux de course, un éleveur passionné de culture amérindienne vient d’introduire la race des Nokota. Il s’agit de chevaux sauvages du Dakota qui ont fait la légende des Indiens avant d’être massacrés. | |||
Cinq chevaux
de la race Nokota, celle qui a fait la légende des Indiens des
Plaines, ont trouvé refuge à Montgrésin, près
de Chantilly dans l’Oise.
Flashy Wolf (Louve Flamboyante) et Thunder Bull (Bison-Du-Tonnerre), deux juments de cette race en voie de disparition, ainsi que trois poulains de huit mois, parmi lesquels un mâle pour la reproduction, ont voyagé toute la nuit du 16 au 17 février 2008 en avion, avant de parvenir là. « Ce sont ces mêmes chevaux qui ont fait
rêver tous les enfants de ma génération dans les Westerns
», explique leur propriétaire, François Marchal, un
informaticien de 46 ans, éleveur diplômé. « Dans les années cinquante, les bandes sauvages ont été abattues au fusil depuis des avions », explique François Marchal. « Aujourd’hui, il n’existe plus de Nokota en liberté dans les immenses plaines du Dakota. Sans la protection des frères Kuntz, il n’en existerait plus du tout. Ils en possèdent 750 qui vivent dans des conditions très proches de celles de leur milieu naturel. ». C’est parce qu’il estime lui aussi que cette
race a un « intérêt historique » que cet habitant
du sud de l’Oise a décidé d’en introduire cinq
exemplaires en France. |
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« Il y a seulement deux ans, tous les Nokota ont failli disparaître
à cause d’une terrible sècheresse », assure
François Marchal qui a déjà fait plusieurs voyages
au Dakota « un pays où les paysans vivent avec le fusil
et la Bible ».
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Faire venir les Nokota en
France n’a pas été une démarche facile. «
Les américains sont très pointilleux sur le plan sanitaire
», explique l’éleveur. « Nos chevaux ont été
soumis à quantité de contrôles et de prises de sang,
avant d’être encore retenus en quarantaine au Canada. » Ce week-end, ils ont enfin été débarqués à bord d’un avion dans des caisses spéciales à destination du Luxembourg. « J’avais très peur », confie François Marchal. « Pour des raisons de sécurité, un accompagnateur avait ordre de les abattre au moindre problème. » Mais les Nokota ont été dociles de bout en bout, y compris durant leur transfert dans l’Oise, à bord des vans de leur nouveau propriétaire. En prévision de leur arrivée, François Marchal et sa compagne Valérie avaient acheté il y a peu une maison avec un terrain de 1,2 hectares en pleine forêt de Chantilly. Très actifs et curieux, les cinq Nokota y semblent déjà heureux, parmi les chiens bergers australiens que le couple affectionne également. |
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Article réalisé par Pascal MUREAU, Photos réalisées par Dominique TOUCHART, pour le quotidien "LE COURRIER PICARD" du Lundi 18 février 2008
Photo réalisée par François MARCHAL |
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